Dimanche 17 Avril, tout le monde est là de bonne heure et de bonne humeur. Le convoi est attelé et peut enfin partir direction Saint Malo. Au bout de...100 m, la voiture de tête, une ZX s’arrête, on craint le pire : déjà la panne ? Non juste des vérifications de rigueurs après avoir entendu la yole se balancer, une sangle à resserrer et le tour est joué.

Arrivés tout juste à l’heure pour que les référents assistent au briefing, nous autres préparons les yoles, sous le soleil malouin.

Après analyse du parcours (2 tours de 4km avec un long bord face au vent, un bord de travers et un bord de surf), qui apparaît très calme au grand soulagement de certains qui ont gardé des souvenirs mitigés de dernières manches en ces terres malouines, il est l’heure d’aller se restaurer sous ce beau panorama au pied de la tour Solidor. Petite digestion en regardant les courses juniors et féminines se disputer. C’est alors que le vent choisit de se lever et de changer totalement le paysage et le plan d’eau. Nous qui nous préparions psychologiquement à une manche plate, nous nous retrouvons sous un beau vent et une mer belle voir agitée.

Il est désormais l’heure pour les équipages d’aller sur l’eau pour s’échauffer et prendre connaissance du terrain de jeu. Après quelques bords les équipages sont prêts et les 4 barrés sont tous alignés sur la ligne de départ. Tous, non, des irrésistibles Rennais se baladent quelque part en arrière et prendront un retard difficile à rattraper et finissent neuvièmes.

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Le deuxième 4 lui demeurera à la lutte pour la première place pendant les 2 tours et prendra finalement la deuxième place.

 

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Quelques minutes après le départ des 4 est donné le départ de la manche des doubles et des solos. Après la rencontre avec des dauphins pour certains, le premier double du REC finit à la 5ème place et le deuxième finit à la 7ème place.

C’est quelque peu humides, sous un soleil se masquant derrière les nuages et pressés par une marée très haute que l’on s’affaire tous au démontage des bateaux et à un retour bien silencieux dans les voiture, usés par cette belle journée malouine.

Premier jour du printemps, il fait frais, départ 7h40 pour la première régate de l'année en mer.
3h et une pause plus tard, arrivée à Brest. Il fait beau, la mer est calme, pas de vent, un gros soleil tape fort et il fait déjà 25° à l'ombre, le sable chaud de la plage nous masse les orteils.
Un bruit sourd nous fait sursauter, c'est un moteur qui s'arrête... ouais, en fait, on rêvait dans la voiture.
Une fois le nez dehors, on se demande vite ce qu'on fait là ! Dans le port, il fait plutôt 7°, un vent à émousser la pointe du Raz et une couverture grise au-dessus de la tête. Au large, de belles vagues croisées. On comprend mieux pourquoi les Brestois vont en vacances au Groenland !
Petit briefing entre nous pendant le pique-nique puis on se motive comme on peut pour aller ramer.

Ouverture du bal par les hommes. Une pelle et un safran cassés par deux équipages concurrents à l'échauffement annoncent la couleur. Ce sera fun.
Le clairon arbitral a la gorge enrouée, mais c'est parti pour deux tours avec des virements en épingles. Au bout de 5 minutes, on attaque le gros temps, le bateau est balloté comme un fétu de paille dans les vagues. Cela donne un petit côté artistique aux directions des différents équipages. Les barreurs sont à la peine, abondamment arrosés. Rien à faire, la mer est plus forte. C’est un peu galère dans le bateau, chacun fait ce qu’il peut pour ramer au mieux. L’un d’entre nous parle souvent d’assiette, il a peut-être encore faim ? Au deuxième tour, on croise ici ou là quelques nageurs téméraires, peu couverts. A moins que ce ne soient des solos ou des doubles partis à la découverte des fonds marins ? Enfin, le klaxon enroué annonce la fin du Ice bucket challenge sur la ligne d’arrivée. Les rameurs de proue ont pris cher. On essaye de se décoller les doigts des pelles et on rentre fissa se mettre au sec. Avec le petit sourire en coin en pensant aux filles après nous... héhé, bon courage ;)

Changement de barreur. Mode oignon : tout ce qu’il reste de sec dans le sac enfilé, une veste sèche qui ne se ferme plus, une veste trempée mais qui se ferme, un gilet de sauvetage qui ne s'attache pas (flotte-t-il encore au moins ?), on fera avec ce chaud cocktail sécuritaire. Les solos et doubles femmes sont annulés et les 4x+ ne feront qu'un tour. Ça se dégonfle on dirait.


Finalement, la mer s'est calmée et le vent est (un peu) retombé. Ce sera moins dur pour les dames. Départ manqué, dans un fouillis de bateaux un peu dans tous les sens et même pas sur la ligne… bref, à revoir. Une fois lancé, on constate que c’est une petite promenade d'échauffement de 20 minutes en fait. On trouvera quand même le moyen de se prendre l'arrière d'un bateau à la première bouée, la faute à un carambolage de celui-ci qui l'a stoppé net dans son élan. Les places ne changeront pas vraiment pendant la course, les écarts se creusent vite. On aura quand même plaisir à dépasser Saint-Malo.
Une course prometteuse pour l'équipage qui a su trouver la cohésion quand il le fallait.
Et du coup, le pari de la course en moins de 40min… c’est de la triche si on retire un tour !

En 4x+SF, 4e place pour Lucile, Caroline, Raffaella et Manon barrées par Jérôme.
En solo, Stéphane L termine courageusement sa course en seconde position.
En 4x+SH, 5e place pour Marc G., Jean-Michel, Marc N. et Jérôme barrés par Manon.

Les 16 places pour le cycle d'initiation d'avril ont été pourvues!

Les prochaines initiations auront maintenant lieu à la rentrée, en septembre et octobre prochains.

Après 4 mois d’entrainement intensif le 2- composé de Jason et de Luca et coaché par Fréderic D a pris la route des compétitions de rivière.

Entrainement Rennes 

Le 6 mars avait lieu la tête de rivière inter-régionale de Caen. Une course en contre-la-montre de 6000m permettant de se situer par rapport au niveau national. Quelques icônes de l’aviron étaient présentes, notamment le 2- de l’équipe de France Lang-Marteau. Mais pour le tout nouvel équipage rennais, il s’agissait avant tout d’une deuxième échéance après la TDR de Rennes.


Le bateau du REC s’est élancé sous un ciel dégagé dans cette course longue distance. Suivi en vélo par le coach et Elsa, l’équipage connut aussi bien des moments difficiles physiquement que d’agréables sensations de glisse.
Au final l’équipage finit dernier à seulement 15 secondes du précédent avec un temps de 24min51. Malgré des résultats pas encore au rendez-vous, une nette progression est à noter.


L’équipage et l’entraineur ressortent tout de même contents de cette course avec une l’envie de continuer sur cette pente ascendante. Il restait encore deux semaines d’entrainement et de progression avant de se présenter aux championnats de zone.

 Caen

 

Ceux-ci eurent lieux le week-end du 19 et 20 mars à Mantes-la-Jolie. Les séries se déroulèrent le samedi et les finales le lendemain. Se retrouver sur un tel bassin, conçu spécialement pour ce genre de compétitions, fut une expérience impressionnante pour ce jeune équipage. Ce lieu rappela aussi de nombreux souvenirs à Fréderic.    


Après les séries qui, malgré un bon départ, furent physiquement éprouvantes, l’équipage se classait 20ème sur 24, ce qui les plaçait couloir 3 de la finale D.

 Mantes

A 11h dimanche, l’alignement avait lieu. Après un départ raté l’équipage se retrouve dernier après à peine 200m de course. A partir de là, les choses sérieuses ont commencé, et ils ont progressivement remonté leurs adversaires. Ils se classent finalement deuxième, trois secondes derrière le Cercle d’Aviron de Nantes. Il ne faut pas négliger que l’équipage nantais les avait devancés de huit secondes la veille. Ce 2000m de bord à bord a apporté beaucoup de satisfaction aux deux jeunes rameurs rennais, qui ont été ravis de leur performance. Affaire à suivre.

Un grand merci à Fred pour son suivi, son encadrement et son soutien précieux depuis le début de cette aventure.

Contre toute attente, il fît beau.

 

C’est ainsi qu’on pourrait très brièvement résumer la journée de régates de Laval qui s’est tenue ce dimanche 13 mars. Tout au long de la route vers Laval, nul besoin de GPS tant le soleil indiquait vigoureusement la direction à suivre. Entre parenthèses, au retour suivre le gps plutôt que le soleil nous aurait épargné quelques routes de campagne ; mais même comme ça, il fît beau.

 

Notre impressionnant contingent de 4 rameurs était composé d’Anaelle, Antoine V, Elsa et Marc N. Nous présentions donc 2 doubles, non mixtes, à vous d’en déduire la composition. S’il fît certes beau, il est à noter que la compétition n’a pu se tenir qu’avec l’accord de dernière minute des autorités arbitrales, la force du courant étant fortement préoccupante. La veille encore le bassin était apparemment inramable. Au lieu de cela, le constat d’un courant fort et bien orienté ne pouvait au jour J que présager de courses intenses, rapides et rondement menées, dès lors que l’on négocie correctement les deux virages que rythment les 900m de parcours.

 

Laval

Les équipages non-mixtes

 

Le matin se déroulent les chronos de qualification, en format tête de rivière. Le double masculin s’est élancé en premier. Drôles de sensations lors de ce parcours, au bilan mitigé : un fort potentiel énergétique dans notre équipage, mais beaucoup de lacunes techniques ou un simple manque d’habitude n’ont pas permis d’exprimer notre plein potentiel. Nous accrochons néanmoins le 3ème chrono sur 6 engagés, ce qui nous amène en finale A en compagnie de Château-Gonthier (1 sec devant) et du CA Nantes (5 secondes devant). C’est un peu le même scénario pour le double féminin, qui termine son chrono sur un sentiment de frustration : avec des difficultés à monter en cadence, les sensations ne viennent pas confirmer le travail de l’hiver. Elsa et Anaelle sont tout de même propulsées en finale A, avec la ferme intention d’accrocher le bateau de l’UNA, futur concurrent universitaire !

 

Une sieste et quelques saucisses plus tard l’heure des finales sonne.

 

Antoine et moi prenons un bon départ avec nos concurrents, mais rapidement entaché par un bisou dans les arbres de la berge. Après avoir fourni l’effort pour redresser la course, la concentration et le geste reviennent : la course est réellement lancée, et le retard n’est pas encore significatif. Nous remontons sur nos concurrents petit à petit, réussissant à appliquer sur une longue séquence notre travail de relâchement. L’application technique fait la différence : à 150 mètres de la fin nous sommes en bord à bord, reprenant même fugacement la 2ème place de cette finale à 3. Finalement le stress de fin de course associé à l’angoisse de la gestion du dernier virage introduisent du déchet, et nous accrochons la 3ème place, à moins d’une coque de retard sur le 1er. Une belle course, serrée jusqu’au bout, où on a enfin pu se faire plaisir et donner la mesure de nos capacités.

 

La finale d’Elsa et Anaelle était plus proche de la tradition des régates de Laval telles que décrites dans la légende orale circulant au club : il fît certes beau, mais le courant n’a semble-t-il pas permis à l’un des bateaux de s’aligner correctement. En résulta une collision peu après le départ, qui permit au double de Saint-Nazaire ainsi qu’à celui de l’UNA de prendre rapidement le large. Cependant une fois la collision passée et la course remise sur les rails, les filles retrouvent leurs sensations, et trouvent la ressource de terminer en bord à bord avec le double de Léo Lagrange, quatrième participant de cette finale à 4. Une meilleure efficacité et une application accrue sur la vitesse de tombée de pelles laissent finalement entrevoir le fait que sans l’incident de course du début, elles auront très bien pu aller chercher l’équipage opportuniste de l’UNA. Elles terminent donc à la 4ème place, mais sur une course prometteuse, première référence de la saison sur cette distance.

 

Voilà comment, contre toute attente et à bien des égards, en ce dimanche à Laval, il fît beau !