Jour 1 - aéroport de Nantes

Anne, Aude, Hélène, Sofia, Stéphanie P, Gilles, Martin, Médéric et Alban embarquent à destination de Venise. Arrivés deux heures plus tard nous rejoignons Bernard qui arrivait de Paris. Rien de prévu concernant l'aviron ce jour. On fait donc du tourisme, dispersés entre les palais, les églises et les expositions de la biennale. Un peu de bateau tout de même, mais avec moteur et fort peu silencieux. On n'est pas dépaysé, on a amené la fine pluie Bretonne avec nous... Stéphanie croise par hasard Jean-Claude du club de Château Thierry qui nous informe que nos bateaux sont bien arrivés.
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Venise, ville de la passion (pour l'aviron bien entendu)
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Jour 2 - récupération des dossards

Nous allons à 3 chercher les dossards pour la course. Un peu de monde à attendre, et Stéphanie tombe sur Jean-Claude qui était donc juste devant nous dans la file. Le package contient 1 dossard par bateau, 1 T-shirt et un poster. Nous ne connaissons pas les mensurations des rameurs qui ne sont pas présents, donc on improvise les tailles pour les T-shirts, en prenant soin de ne pas vexer les filles. La matinée se poursuit en mode tourisme, mais sous une pluie soutenue cette fois, le parapluie est de rigueur...
A 15h15, les choses sérieuses commencent. Rendez-vous à l'appart, pour partir ensemble au Tronchetto où sont arrivées nos yolettes. L'objectif est d'y être à 16h pour monter les bateaux avec les rameurs de Château Thierry, Nantes et Compiègne qui ont partagé la même remorque.
Objectif presque atteint puisqu'il en manquait 3 au rendez-vous de 15h15, fourvoyés dans les méandres des canaux et des vaporetti. Mais les trois retardataires étaient à l'heure pour le montage des bateaux puisque Stéphanie a retrouvé (est-ce encore un hasard ?!) Jean-Claude et ses collègues dans le vaporetto les amenant au Tronchetto.
Nous montons donc les portants des yolettes, et nous les "pontons". Nous avions bricolé grâce au matériel de Gilles des protections en aquilux pour recouvrir l'avant, l'arrière et une partie des portants pour éviter que les éventuelles vagues nous fassent couler. Une bonne chose, la pluie s'est arrêtée.
pontage
Les bateaux sont bien protégés

La mise à l'eau n'est pas facile. Le ponton est très au-dessus de l'eau, et certain rameurs impatients nous mettent la pression pour se dépêcher. Une fois embarqué, nous remontons le grand canal de Venise au milieu du trafic habituel, Vaporetti, bateaux taxi qui surgissent de nulle part et des gondoles.
mise-a-l-eau
Une mise à l'eau sportive qui met à l'épreuve la souplesse de certains...

Nous arrivons sans encombre à une place proche du départ que nous avions repérée la veille. Il y a des marches qui permettent d'accéder facilement au canal. Nous déposons donc nos yolettes à côté d'autres bateaux, délicatement posées sur des bouteilles d'eau. Oui, on a fait avec les moyens du bord... Parmi tous ces rameurs, Anne rencontre une ex-collègue. C'est petit Venise pour rencontrer tant de gens en si peu de temps...
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Voici nos yolettes qui attendent patiemment la course

Jour 3 - réveil aux aurores

Il commence à y avoir du monde sur l'eau, le soleil brille ! On met le premier bateau à l'eau, Anne et Martin embarquent et déplacent le bateau un peu plus loin, tenu avec les deux bouts. On met le deuxième bateau à l'eau puis tout le monde embarque. On essaie de répartir les bouts 1 par bateau. Aude a presque réussi à le rattraper, mais finalement, le bout repose au fond des canaux de Venise...
Le départ de la course est prévu à 9h00. On est près dès 8h30, attendant impatiemment le départ. On est pas trop sûr de la position exact du départ, on pense que c'est en face du palais des doges, mais il y plein de bateaux devant, et encore plus derrière.
8h55, encore 5 minutes à attendre et BOOM, un coup de canon magistral retenti, et lance officiellement la course avec un peu d'avance (ou alors la montre d'Aude retarde ?). On s'élance donc au milieu de 1200 bateaux en tout genre, kayaks, canoës, gondoles, avirons de couple, de pointe, dragon boats, paquebot, et autres, aux couleurs variées :
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La course se passe bien, sous le soleil et avec une température clémente, la mer est calme. Le barreur et le 4 doivent être attentifs afin de ralentir et d'accélérer comme il faut pour s'insérer dans le flux de bateaux aux vitesses et directions hétéroclites.
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Petites pauses pour soulager les vessies et les estomacs
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Après Burano, une longue traversée de la lagune se présente. Comme c'est large, la densité de bateaux diminue et on peut ramer tranquillement. Sur le chemin, nous changeons 2 fois de barreurs sur l'eau. Ensuite, Venise se rapproche, et avec elle la perspective des canaux étroits. En effet, l'entrée dans Venise se fait à travers un canal secondaire, avec un pont à traverser. Malgré la présence des carabinieri qui demandent de ralentir, et des plongeurs qui dégagent les bateaux au niveau du pont, c'est clairement la galère : des bateaux a touche-touche, des avirons parallèles au bateau et donc une stabilité aléatoire, avec des voisins pas toujours délicats qui n'hésitent pas à foncer dans le tas.
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Le carnaval ...sur l'eau
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Malgré tout, avec une bonne dose de patience et moult précautions pour garder nos rames, nos dames de nage et notre safran intacts, nous avons parcouru les 300m du canal précédent le pont en 45 minutes. Ensuite, comme sur l'autoroute après un bouchon, çà repart sur un canal quasiment vide, en plein centre de Venise.
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Les récompenses tant attendues, illustrant la fin des 32 km de la course : la médaille et le diplôme

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Mais ce n'est pas fini : il faut retourner au Tronchetto ramener les yolettes qui repartent le lendemain matin. On n'a donc pas le temps de soulager les fesses qui commencent à souffrir des longues heures passées sur une selette en bois... Les deux bateaux se rejoignent, et nous prenons le grand canal dans l'autre sens. C'est un peu plus délicat dans cette direction puisqu'on se retrouve à contre sens des nombreux bateaux qui n'ont pas encore fini leur course.
On arrive sans problème aux pontons. Il n'y a pas trop de monde, on peut donc choisir un bon endroit pour apponter et sortir les bateaux de l'eau. Ensuite, démontage, et serrage sur la remorque.
Jour 4 et 5  : sont dédiés au tourisme avec un grand soleil
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La météo devient menaçante, il est temps de partir.

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Nous repartons de Venise à 15h50. 7 rameurs vers Nantes et 3 vers Paris. Mention spéciale pour Anne qui a réussi l'exploit d'envoyer sa valise sans même qu’elle ne soit enregistrée, et qui a réussi à faire planter tout le système informatique de l'aéroport, chapeau !
Au final un grand week-end fort rempli, en balades, visites, bateaux à rames et à moteur dans une bonne ambiance, qui valait bien tout le temps passé pour organiser le transport des bateaux, des rameurs, et la préparation du pontage.
Heureusement, il reste 3 jours de boulot pour se reposer avant d'attaquer le championnat de Bretagne.
Un grand merci à Jean-Claude pour avoir amené nos Yolettes depuis Château-Thierry, à Gilles, Martin et Stéphanie pour les avoir amenées à Château-Thierry, et à Christelle pour les avoir sanglés énergiquement !

[la news des france mer est aussi arrivée, cf article en dessous de celui là]

Les régataïades avaient permis de voir une tendance se dessiner, cette fois ça y est: le dénouement de la saison universitaire d'aviron.
Vendredi 9h au club, nous partons pour Bourges pour participer au Championnat de France Universitaire d'aviron.
Cette année le REC présente 3 équipages, les mêmes qu'aux régataïades:
- 4x mixte Agro (Laureline, Andréa, Pierre, Pierre-Yves)
- 4x féminin Agro (Sidonie, Marion, Léa, Philomène)
- 8+ masculin Supelec (François, Luca, Jason, Guillaume, Jean, Jean, Thibault, Victor, bar: Martin)

Nous arrivons à Bourges en début d'aprèm avant le gros des troupes. C'est bien, nous pouvons poser nos coques pas trop loin des pontons.
Petite sortie pour découvrir le bassin et s'assurer que tout le matériel est au point. Puis réunion des délégués. Nous retrouvons Erwann et Marc d'Agro, spécialement venus pour soutenir les équipages.
Le soir, nous installons notre campement dans le camping 3 étoiles. Une horde de moustiques nous souhaite la bienvenue et semble intéressée de visiter nos tentes.
Heureusement, ils ne piquent pas tant que ça, peut être étaient ils déjà rassasiés.

Réveil matinal pour être au petit dej à 8h mais nos courses de sont pas très tôt.
Il fait grand soleil mais pas encore très chaud.

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C'est le 4x mixte qui commence en premier. Un éliminatoire, pas très bien ramé de leur aveu, qui les place 8iemes sur 11.
Puis c'est le 4 féminin qui y va. Course difficle pour elles aussi : 12ieme/13.
Le 8 supelec aura dû attendre jusque 15h pour son premier départ. Une course plutôt posée, au coude à coude avec Supaéro. Ce sont leurs séries de 10 qui sont efficaces, créent le décalage et leur permettent de passer devant. Résultat 17ieme/20. Mais le bon point est qu'ils sont qualifés pour les tiers de finale et évitent ainsi la finale D.
En fin de journée, le 4x mixte repart pour concourrir son tiers de finale. Une course sans gros enjeu (difficile d'aller chercher la finale A) mais qui leur permet de retrouver une meilleure ramerie: ils améliorent leur temps de 20s sur la course du matin et iront en finale B avec un couloir central.

Le soir on mange tôt et on se couche tôt. Demain il y a du boulot...

Dimanche matin, la journée s'annonce plus nuageuse, mais heureusement ce ne sont pas des nuages d'orage. Il y a toujours ce petit vent contre, comme la veille, qui rend les écarts plus significatifs entre les équipages.
Le 4 féminin commence en premier pour son tiers de finale. 5 partants, surtout ne pas faire 5ieme car la place est éliminatoire: seuls les 4 premiers iront en finale A/B. L'équipage est un peu plus au point que la veille et, bien que 4ieme, s'est rapidement mis à l'abri d'un retour des 5ieme et ira donc en finale B.

Puis supelec attaque son tiers. Dans cette course, ils retrouvent l'ENSEA et Centrale Nantes, les 2 bateaux juste devant eux aux régataïades. Nous tentons d'aller les chercher avec une tactique de course plutôt agressive, puisque les séries ont bien marché la veille. Cependant cela ne suffira pas, ces équipages restent un cran au dessus. Ce sera donc la finale C pour supelec.

La première finale est pour le 4x mixte couloir 4 de sa finale B. Départ tendu, les concurents du couloir 5 perdent leur trajectoire et manquent de laisser leur couleur de pelles sur notre coque. Mais nos agros tiennent leur ramerie et continuent d'avancer droit devant. Ca se décante un peu, ils sont en tête. Le couloir 5, après visité le couloir 3, a réussi à se remettre au bon endroit. Sur la fin de course, l'équipage semble marquer le pas physiquement. C'était sans compter sur les rennais sur la jetée. Les encouragements redonnent un coup de boost au bateau qui les porte jusqu'à la ligne: vainqueurs de la finale B! Le meilleur résulat pour Agro depuis les débuts il y a 3 ans.

DSC00594Le 4x mixte en tête de sa finale

Le 4 féminin était déjà sur l'eau à ce moment et prépare sa finale B contre notamment l'ESSEC et Centrale Nantes, 2 équipages qui étaient devant aux régataïades.
On a du mal à juger du début de course mais à l'approche de la jetée, elles sont 3iemes! Derière l'ESSEC mais devant Centrale Nantes. Sous pression en fin de course elle tiendront leur rang : 3ieme finale B! (comme le 4x masculin il y a 2 ans).

DSC00577Le 4 féminin, au retour de son tiers de finale

Fin de programme, les 8 masculins se mettent à l'eau. Dans sa finale C, Supelec retrouve Suparéo. Il y a aussi l'ESTP 1, un équipage qui n'est que 4s devant eux sur les qualifs. Pour cette dernière course, il s'agit vraiment de se faire plais' et d'amener le 8 et son collectif jusqu'au dernier coup de rame.
A l'opposé du champ de course, Supaéro tient le bord à bord en début de course. L'ESTP est un peu devant. A 250m de la fin, l'ESTP maitrise sa 4ieme place, et Supaéro est toujours au niveau de nos Supelec! Fin de course, dans le dur, les supelec montent la cadence, Suparéro ne peut contre-attaquer.
Supelec 5ieme finale C. Un résultat honorable, dans la lignée du classement des courses précédentes. Une petite pointe de déception car passer l'ESTP aurait été un joli coup, à l'image des agros qui ont réussi à être mieux classés en finale qu'en qualif. Toutefois, l'équipage a donné le max et félicite ses adversaires.

DSC00607Finale C : Supelec passe Supaéro sur la fin, et n'est qu'à une longueur de ESTP 1

Bilan:
une vistoire en finale B pour un équipage qui a commencé l'année dernière mais qui n'avait repris l'aviron qu'en février cette année pour cause de stage.
une 3ieme place en finale B pour un équipage qui a débuté à la rentrée dernière
une 5ieme place en fiale C pour un équipage mixte de cette année/année dernière mais dont le collectif 8+ n'a rellement été lancé que cette année.
Tout à fait honnorable.

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Un petit mot sur le reste de la compétition:
En quatre féminin, Angers et Nantes font 1eres et 2iemes, ces 2 équipages qui avaient ramé chez nous aux interacad en avril dernier.
Notons aussi la médaille d'argent de Centrale Nantes en Double homme que l'on avait aussi vu.
Les filles du huit de nantes sont 2iemes
Enfin, signalons la grande finale du huit masculin où la victoire s'est jouée pour 7 centièmes de secondes!

Maintenant, la pression est retombée. Pour nos rameurs, s'ils ne sont pas partis pour cause de stage, il reste 3 compets envisageables:
- le championnat de Bretagne
- régate mer à St Malo, manche du championnat d'Ille et Vilaine
- la régate des poissons

Jeudi 14 Mai 

   Au derrière des deudeuches, nous passons bravement les portes de l'île de Ré, payant aux Cerbères du péage leur du, et nous faisons halte aux abords de la plage. Déjà aujourd'hui, les vagues à l'embarquement sont rudes à Rivedoux. La mer, c'est plus fort que nous, ça oui. Nous profitons de notre après midi pour polisher, puis peser nos yoles safran, aux côtés des fringantes yoles Filippi adverses, pour enchaîner sur un entraînement. Les conditions ne sont pas tendres, les vagues sournoises se jettent de toute part : loin des conditions plates du mois de Mars, la mer est à présent réveillée pour le week-end.

 

Vendredi 15 Mai

    Les dernières informations sont rappelées à la réunion, et nous pouvons enfin nous élancer vers les séries qualificatives ! Chez les filles, les 15 premiers bateaux seront retenus en finale A, tandis que chez les garçons, ce seront les 10 premiers de chaque série. On arrive tous à la plage, et voir quelqu'un passer sous un quatre lancé par les vagues de l'embarquement a de quoi refroidir. Que la mer soit froide ou non. Passons. Il s'est déjà relevé.

 

Qualif - SF4x (Pauline, Ania, Elsa, Emmanuelle, barre : P'tit Seb)

   Le vent s'est calmé par rapport à la veille, et la mer semble de nouveau en sommeil. Fort bien, cela nous convient. Nous serrons la bouée la plus proche de la plage sur notre ligne de départ, et c'est parti pour le premier bord ! Intérieur au deux bouées, les bateaux toujours très groupés, les virements sont serrés. Nous retrouvons le REC au sortir de la deuxième bouée, pour prendre chacun son rythme. A la quatrième bouée, nous restons scotchés quelques secondes, les pelles dans la bouée avant de redécoller, suite à un manque de place devant pour virer large. Nous sentons bien que les gros bateaux se retiennent : Cassis nous laisse passer à l'avant dernier bord. Qu'il en soit ainsi, on ne dit pas non. C'est pas tous les jours offert sur un plateau, ça non.

Résultat : 5emes => Finale A

Qualif – SF4x (Valérie, Raffaella, Caroline, Lucile barre : Jérôme)


   Sur la ligne de départ, nous partons au large pour éviter les embouteillages et la casse. Bien partis, nous sommes en première ligne sur le premier quart du premier bord ((1/4)*2000=? bon, ça fait 500m...). Les meilleurs passent logiquement devant. La mer s'agite de plus en plus à l'approche de la première bouée. Les places sont faites (7e ou 8e). Nous gardons le rythme pour ne pas se faire reprendre. Un équipage de tête se plante de coté à une bouée et fait demi-tour pour remonter tout le monde ensuite. Chaque bateau doublé est l'occasion pour cette jeune conductrice de frotter un peu les pelles de son voisin ou de lui rentrer dedans aux bouées... on se dit qu'il faudrait aussi un permis de barrer... l'histoire nous apprendra que cet équipage composé semble-t-il des sœurs Schwarzenegger a finalement gagné la finale. Comme quoi on peut être bien mal barré et gagner quand même. Nous, nous sommes en finale.

Qualif - SH4x (François, Régis, Jean-Michel, Loïc, barre : P'tit Seb) 

   Première série, la mer est à l'étal peu avant le départ, le courant sera donc changé par rapport aux courses féminines. Certes, nous nous y attendions, mais à un changement de conditions pareil, pour sûr non ! La mer a une dent contre nous ? Espérons qu'elle n'en a qu'une. Le premier bord est comme prévu très déterminant et le placement à la première bouée reste ici globalement similaire au résultats finaux. La houle est brutale, le chaos des vagues pointe vers notre faiblesse au REC : notre maigre expérience en mer comparé à la rivière. Le navire est brinquebalé de-ci de-là. Parfois plus de si, parfois plus de la. Finis les appuis solides de la Vilaine, les vagues sont chées. Après mi-parcours les places ne bougent plus, et nous nous jouirons de franchir la ligne d'arrivée, pour un débarquement sur une plage plus docile.

On nous a dit que faire des gammes en mer ça payait. Ça en fera toujours une de plus. Oui.

Résultat : 4emes => Finale A

SH4x_Fra

 

Qualif – SH4x (Jérôme, Guillaume, Médéric, Stéphane, barre : Emmanuelle)

(on attend le retour de Stéphane. Le mail doit être perdu dans les abysses de sa boite. Enfin. ça devrait parler de vague et de vent)

   Une belle et chaude journée pour le REC (Rivedoux, mais pas CoupdeSoleildoux), qui qualifiera en ce jour ses quatre 4X en finales A ! (Nous restons dans l'aviron, je vous l'assure. De la concentration je vous prie.) Au camping des Grenettes, les supporters sont arrivés en masse après les qualifs, spécialement pour le REC. Des pouces colorés, des bananes séchées, des dîners partagés, voilà qui dépayse !

Samedi 16 Mai

   Pendant la nuit les conditions n'ont pas autant décliné que nous le souhaitions et le vent reste de la partie. 15h00 et 16h30 pour les finales, nous pouvons nous permettre une petite balade à la plage le matin, qui fera bientôt office d'échauffement cardio pour certains.

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Finale A - SF4x (Pauline, Ania, Elsa, Emmanuelle, barre : P'tit Seb)

   La houle est couplée avec le brouillard aujourd'hui, et la course promet d'être différente de la veille ! Alignement toujours à cette même bouée, notre dernier départ est attendu avec une puissante mais calme détermination. Un silence plein de concentration et de volonté s'installe pendant la procédure des 3 minutes. Le chrono défile. Une boule en moins. Sur l'avant, les pelles s'alignent. Un dernier souffle, et le bateau décolle sur un fond sonore attendu depuis des mois. Un départ puissant, qui nous amène en peloton de tête très vite, sans voisins immédiats. Dégagé, replacement, prise d'eau. Nous savons cette première bouée cruciale. La calme détermination se ressent. Dégagé, replacement, prise d'eau. Les gros bateaux sont à proximité, nous sommes de la partie. Un virement intérieur, et le 250m est parti ! La deuxième bouée nous donnera notre 5eme position, la Rochelle CA qui nous suit. Les vagues de côté déstabilisent soudainement le bateau, qui commence à zigzaguer. Reprenant son contrôle, nous pouvons continuer notre route. Draveille devant nous s'éloigne progressivement, mais La Rochelle qui reste en embuscade nous pousse à tenir, et nous ramons de tout notre cœur. Même de tout notre corps, pour sûr. Les bouées s’enchaînent plus sereinement sans confrontation directe. Une dernière bouée, encore 500m, 200m, 100m et … « Nuuuut » ! Nous y voilà !

Résultat : 5emes

Finale A – SF4x (Valérie, Raffaella, Caroline, Lucile barre : Jérôme)


   Sur la plage, l'équipage des gars qui partage le même bateau décide de vérifier les réglages avant l'échauffement des filles. 30 minutes pour régler 8 pelles et remonter des dames de nage, au REC, c'est large ;) On sent les filles un peu tendues, stressées, voir carrément inquiètes (c'est le manque d'expérience :)). Finalement, nous embarquons à l'heure pour l'échauffement. Tiens, encore un lot de pulls à vendre à une braderie qui arrive au barreur... la prochaine fois, nous prendrons un tancarville.
   Au départ, pourtant bien alignés coté plage et bien partis juste avant le signal, nous nous retrouvons accrochés avec un autre bateau. Quelques coups de rames perdus et nous repartons en queue de peloton. Relancées, les filles déroulent leur style et nous remontons le gros du peloton. Chahutés par une mer technique, nous passons la première bouée comme en série, 8e ou 9e. A la moitié du parcours, nous sommes 9e, juste derrière Plougonvelin et Plougerneau, plus à leurs aise dans ces conditions. Nous ne lâcherons rien cependant, car tout peut arriver. Et justement, à 300m de la ligne, Plougonvelin fait une fausse pelle ! Les filles lâchent tout dans ce dernier sprint qui nous permettra d’accéder à la 8e place dans une ambiance de match entre Monica Selles et Maria Sharapova... 8e, Il ne fallait donc rien lâcher ;) Nous aurons senti la motivation et l'engagement collectif sur ce week-end. Bravo.
Résultats : 8emes

Finale A - SH4x (François, Régis, Jean-Michel, Loïc, barre : P'tit Seb) 

   Pour cette dernière course de la journée, les vagues semblent plus honnêtes et ne changent plus autant de sens que la veille. Tant mieux. Procédure des trois minutes, tous les rameurs se taisent progressivement. 1 minute. 30 secondes. 2 secondes, notre trois quart part et l'air vibre de la sonnerie de départ. Nous manquons de nous empêtrer avec le REC, qui ralentit très vite. Nos amis de Marseille RC à tribord, nous combattons farouchement au bord à bord sur les deux kilomètres. Ils nous passent finalement devant, nous narguant avec leur Filippi flambant neuf, mais nous n'avons pas dit notre dernier mot. Le dérapage serré à la bouée sera décisif, et dans les trombes d'eau du 250m, nous dévorons farouchement tous les adversaires situés aux extérieurs, y compris Marseille RC ! « Un jour peut venir où le courage des hommes faillira, où nous abandonnerons nos amis et briserons tout lien mais ce jour n'est pas arrivé ! Aujourd'hui nous combattrons ! » De 8eme, nous passerons 6eme au deuxième virement. Néanmoins la bataille n'est pas terminée ! Marseille RC revient à la charge sur ce troisième bord, et nous voyons leur fameux Filippi nous tenir tête, pour nous remonter petit à petit, nous achevant sur le quatrième bord. Leur précipitation les mènent toutefois à percuter Marseille CA à la bouée n°5, en les raccrochant. En avant, rameurs d’Ille-et-Vilaine ! Sus à Marseille CA ! Nous nous faufilons à la bouée, pour les achever sur ce bord contre les vagues, et virons notre dernière épingle, Marseille RC à quelques longueurs devant. Le dernier 500m sera notre dernier espoir de les raccrocher, mais ils conserveront leur 5eme place jalousement.

   Pas d'interview télé cette fois ci pour dire qu'on a rajouté quelques kilos aux barres que Jean-Michel soulève toutes les deux secondes. A croire qu'Avignon les soulève en 1,5 seconde.

Résultat : 6emes

Finale A – SH4x (Jérôme, Guillaume, Médéric, Stéphane, barre : Emmanuelle)

(Devinez quoi ? On attend ici aussi ! ;)

Résultats : 18emes

   Un chouette gala festif fini cette fière épopée pour nous, berçant notre nuit de chenilles et de chansons jusqu'alors enfouies dans les années 80 et plus. Le mobile home des Grenettes, élu mobile home pour la fête de l'année 2015, est alors le lieu du record de 5 bananes séchées en bouche, record actuellement indétrôné, et celui de discussions toutes les plus élevées que les autres, mais surtout celui de la formation d'une nouvelle équipe pair-oar au REC ? Le temps de profiter du soleil et de la mer le dimanche, et nous repartons le cœur léger sur les routes du Marais Poitevin.

 

Cette année le Championnats de France mer est coincé etre les régataïades et le Championnat de France Universitaire rivière. Les 2 grosses dynamiques du club se retrouvent donc incompatibles entre elles. Nous avons 2 quatre masculin et 2 quatre féminins engagés.

Les séries ont lieu hier, mais c'est l'inconnu, aucune trace de résultat nulle part.

Espérons que ça se soit bien passé, et surtout que nos équipages auront réussi à passer les  rouleaux en bord de plage sans casse.

Cette année les Régataïades de Nantes ont repris leur place après 2 ans d'absence. C'est une régate internationnale étudiante avec une compétition sur 1000m le samedi, une seconde compétition sur 500m le dimanche, et une soirée entre les deux bien sûr.

L'UNA et ces bénévoles ont fait un gros effort et ça a réussi. Les équipages venaient d'un peu partout : région parisienne, Toulouse, Rennes, Nantes... mais aussi 4 délégation étrangères : Karlsruhe (Allemagne), Belgrade, Barcelone, Wrocław (Pologne). C'est une régate qui permet notamment aux équipages universitaires de se tester 2 semaines avant les Championnats de France. Mais qui est aussi intéressante par la disposition d'un bassin avec les lignes de bouées complètes et de départs tenus. A 100 km de chez nous, il est difficile de se priver d'une telle occasion!

Côté REC, 3 équipages engagés: 1 8+ masculin de Supelec, un 4x féminin d'agrocampus et un 4x mixte d'agrocampus (qui concourera en masculin, le 4x mixte n'étant pas au programme). Ces rameurs ont tout juste 1 ou 2 ans de rame derrière eux. C'est donc un grosse expérience avant les championnats à Bourges.

Nous nous donnons donc RDV le samedi matin à 6h15 au club, car la réunion des délégués et les courses commencent tôt. On s'interroge sur la météo car on sort d'une semaine avec beaucoup de vent et de la pluie, mais le ciel semble légèrement apaisé en ce matin.

La première course est un chrono pour toutes les équipes. Supelec se place 13ieme sur 16, mais au sein d'un groupe d'équipages assez proches. Le samedi aprèm, il y a d'abord les séries à 4 puis les finales. Nos rameurs et rameuses découvrent la tension d'un départ tenu pour une course en ligne. Pas trop de soucis pour s'aligner, les manoeuvres répétées Plaine de Baud portent leur fruits. [résultats]

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Les départs tenus pour les courses du samedi

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Supelec dans sa série (au premier plan, face à l'ESCP et Belgrade)

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Le 4 féminin d'agro

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Le 4x mixte agro contre ESCP

La soirée est l'occasion de discuter avec les autres écoles et les délégations étrangères. Après 2 ans d'absence, les collectifs des écoles ont bien tournés mais l'UNA s'assure que ses traditions ne soient pas perdues.

Dimanche, on s'accorde un peu de récup en ne mettant le réveil qu'à 8h. Le bassin est déplacé de la Jonelière vers Motte-Rouge. Il ne permet plus que des courses à 3, mais il est tout juste devant la promenade de bout en bout. Un must pour les spectateurs. Et ceux ci sont assez nombreux car le soleil est de la partie et tout le monde est de sortie.

En série, Supelec fait un bon départ et prend quelques mètres sur l'ENSEA. Entre les 2 bateaux l'Université de Belgrade prend une nette avance. Mais au train l'ENSEA remonte nos Rennais et passe un peu devant. Supelec ne lache rien, mais reste derrière pour 7/10ieme de secondes. Ce chrono leur permet toutefois d'être devant Supéaro et Barcelone. Ils sont qualifiés pour la finale E avec comme adversaire ... l'ENSEA (finale à 2).

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Alignement pour la série de Supelec (ENSEA, Belgrade au milieu et Supelec au fond)

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Début de cette même course!

Avant cette finale, le 4 féminin de l'agro réalise aussi une bonne série et accède ainsi la finale B. Le 4x mixte ne peut pas grand chose contre les 4 masculins et sera en finale C.

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Le 4x miste agro (premier plan) au départ de sa série

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Début de la course du 4x féminin agro

Supelec/ENSEA ... au départ svp. Les 2 quipages sont au départ. Cette fois l'ENSEA réalise un bon départ et Supelec se loupe un peu. Leur point fort en série n'est plus: un pointe de retard après 20 coups. Cependant, tout l'équipage reste mobilisé. Au train ils tiennent l'ENSEA, remontent un peu. Mais l'ENSEA ne faiblit pas et tient son niveau. Nos Supelec ne trouverons pas la faille et craquent sur la fin. L'ENSEA gagne cette finale E avec une demi coque d'avance. Une déception pour nous car il y avait la place pour être devant, mais une belle course quand même. Et même 2 très belles courses avec la série.

Dans leur finale B, les agros, bien parties, sont perturbées par un équipage qui remontait le bassin sans autorisation. Elles sont obligées de s'arrêter de ramer. L'arbitre n'arrête pas la course et l'ESSEC en profite pour prendre 30m d'avance. Les agros repartent et reprennent du terrain mais sur 500m c'était impossible de rattraper tout ça. Bref, une sorte de non-finale mais une belle course en série pour atteindre la finale B.

Le 4x mixte, lui va remporter sa finale C contre l'ESCP.

Enfin, concluons ce reportage par le terrible duel des 2 meilleurs bateaux en 8+ masculin Karlsruhe/UNA. Le samedi, l'équipage nantais réussit à tenir Karlsruhe pendant 800m mais craquent sur la fin pour s'incliner de 5 secondes (on est sur des temps de 2'44 pour les connaisseurs).

Dépités, ils n'ont qu'une chose en tête, prendre la revanche le lendemain. Les chronos en série annoncent la couleur : 1'18 pour Karlsrue contre 1'19 pour l'UNA. En tiers de finale, idem. La finale A est immanquable. Bord à bord du début à la fin, énorme cadence des 2 bateaux qui n'auront probablement jamais plus d'un 1 mètre d'écart. Hormis sur la ligne, personne ne peut dire qui a gagné, et c'est Karlsruhe qui est devant en 1'16"3 contre 1'16"7. Le troisième est relégué à 6 secondes!

On rentre le dimanche soir, pas trop de bouchon sur la route, c'est cool. On lave,on remonte tout et on se libère vers 21h! Encore 2 semaine de préparation et direction Bourges pour les championnats de France!

On remercie l'UNA pour son accueil et cette organisation. Leur pari de relancer les régataïades est réussi, la météo a joué le jeu et l'esprit qui y régnait est toujours là.

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