10 heures 57, samedi 23 avril.

Aujourd’hui, l’équipe d’aviron de Supélec va tenter les qualifications pour les championnats  de France universitaire d’aviron. Notre 8+ se compose de Benoît, le barreur, Timi, le capitaine, Antoine, Pierre, Christophe, Raphaël, Guillaume (2a), Guillaume (2*1a) et Jérôme. Nous rejoignons, au club, Paul et François en pair oar ainsi qu'Eva et Lucie en double.

Ça fait bientôt 30 minutes que nous roulons vers Nantes, la musique à fond les ballons,  quand tout-à-coup, ça se met à bouchonner sévère. Le convoi ralentit, puis s’arrête. Dans la voiture, c’est le  concert de  plaintes et de gémissements : Et Merde… on va être en retaaard ! Mais Timi, qui a rêvé qu’il était sur une moto,  appuie sur l’accélérateur, pensant sans doute qu’il va se faufiler entre les voitures. Evidemment, on tamponne la voiture devant nous. Tout le monde est catastrophé : on est déjà pas en avance mais si on doit ajouter un constat qui va durer une demi-heure… Bon, finalement, plus de peur que de mal, la voiture n’a rien et on repart sans anicroche.  Enfin, on arrive à l’UNA.

Tout le monde revêt alors avec hâte la prestigieuse combinaison de l’école (un T-shirt blanc et un short noir de chez Décathlon), mange ses sandwiches, et finalement, le huit est en place à l’heure prévue.

Forts de notre statut d’outsiders, n’ayant rien à perdre, nous nous mettons en position trois-quart, tendus comme des barres d’acier. Enfin, le départ est lancé et nous partons (bien trop) vite. Mais déjà, l’équipage de l’UNA a pris une longueur de bateau. Quant à nous, nous creusons rapidement l’écart avec l’embarcation de Caen. La course s’enflamme et nous soutenons un rythme rapide, mais brouillon. Le barreur décide de ne faire que deux accélérations, mais on l’entend à peine, le micro ayant cessé de fonctionner dès le début de la course.Nous ne connaîtrons pas les résultats, mais nous finissons à une vingtaine de mètres de l’UNA.

Au passage, on nous dit que le deux de couple féminin du REC a fini premier de sa course, cela  nous galvanise. Face à Eva et Lucie, deux bateaux étaient engagés un de Nantes et un autre d’Angers. Après un départ rapide, quelques problèmes de direction se sont fait sentir mais la course s’est très bien déroulée.  C’est une bonne expérience qui leur permettra d’affiner leur préparation pour les championnats de France fin mai.

Puis, François et Paul se lancent. Après un premier départ stoppé pour cause de collision entre deux bateaux dans les 100 premiers mètres, le deuxième départ est plus dur (placement, fatigue,…). Après quelques fausses pelles, ils finissent bons derniers. Pour ces rameurs débutants (15 jours de pair oar seulement), cette première compétition est une expérience des plus intéressantes pour l’approche des prochaines.

Après une rapide récupération, nous nous mettons en place pour la deuxième manche. Un organisateur nous dit, alors que tous les 8+ montent à la ligne de départ, que nous sommes en finale A, aux côtés de l’UNA et de Centrales Nantes. C’est l’euphorie à bord. Ramer contre les meilleurs, c’est déjà une victoire en soi, quoique le plus dur reste à faire. Déterminés à se donner à fond, nous nous plaçons en position de départ (oui, même Jérôme). La course est lancée presque aussitôt. Notre effort est beaucoup moins désordonnée que la première fois, le barreur nous hurle des encouragements aux oreilles, et nous impose cette fois-ci trois accélérations.

Nous  finissons la course en nage, puis après un instant de repos, nous allons consulter les temps : on est en troisième à 3’15, derrière  Centrale Nantes à 2 ’58 et l’UNA qui finit en tête avec un beau 2’49. Malgré un temps supérieur à trois minutes, l’atmosphère d’après course est détendue et enjouée.

Un bémol, notre barreur n’a pas voulu gouter à l’excellente eau de l’Erdre. Mais l’équipe d’aviron l’avertit en toute franchise qu’il ne perd rien pour attendre et qu’il goûtera à l’eau de la Vilaine au prochain entraînement. Il n’est pas sûr qu’il y gagne au change.

En attendant les résultats qui seront publiés jeudi prochain, toute l’équipe de Supélec tient à remercier le REC pour nous avoir accompagné, et spécialement Marc et Lucie pour leurs conseils et leurs encouragements (qui a dit leurs moqueries ?) et pour avoir tout fait pour rendre notre première compétition en huit la plus agréable possible.