On n’en revient à peine, et on n’en revient pas. C’était un Championnat de France, et on a fait pas moins de 8 courses en deux jours. Revenons à la source de cet exploit.

Ce week-end, trois équipages du REC étaient engagés aux Championnats de France Sprint, qui se déroulaient à Mantes-la-Jolie. Pourquoi « Sprint » ? Parce que contrairement à l’habitude en rivière, la course ne se jouait pas sur 2000 mètres mais sur 500 mètres, soit entre 1’40’’ (pour nous) et 1’15’’ (pour les champions) d’effort. C’est intense, et ça donne visuellement des courses serrées et à cadence très élevée.

Passons en revue nos 3 équipages inscrits (si certains noms sont en double, ce n’est pas une coquille, mais bien une participation dans deux équipages !) :

Le 8 masculin, avec Marc, Antoine, Servane, Benjamin, David, François, Yohan et Alexis, ainsi que Marco à la barre, était un équipage de pure exploration, une bonne partie de l’équipage ayant juste un an d’aviron dans les pattes. Un équipage de solides gaillard.e.s (eh oui, Servane aussi !) pour aller lâcher des gros bouillons et apprendre ce qu’est un Championnat en rivière !

SH8


Le 4 de couple féminin, avec Flavie, Lucile, Félicie et Elsa arrivait avec des ambitions. Après une belle expérience aux Masses, une petite jauge face à des championnes ne se refusait pas.

SF4x

Enfin le 8 mixte, avec Marc, Antoine, Servane, Félicie, David, François, Flavie et Lucile, et toujours El Marco à la barre, s’est formé en voulant capitaliser sur la bonne expérience du stage de Nantes du printemps. Accessoirement, c’était aussi un rêve jusqu’alors inachevé du chef de nage que d’emmener le REC en 8 lors d’un championnat national, c’est maintenant chose faite !

SM8

Chaque équipage a eu 4 courses à effectuer : série, quart de finale, demie finale, et finale. Les deux premières le samedi, les deux suivantes le dimanche. Il y a donc eu un total de 12 courses (#calculmental), qu’il serait trop fastidieux d’évoquer une à une. Néanmoins ne boudons pas notre plaisir avec quelques impressions générales.

La première, c’est celle qui a fait de ce Championnat une réussite : quasiment chaque course a livré de meilleures sensations que celle qui la précédait. Pendant deux jours, la trajectoire de progression a été constante. Les sensations ont suivi, pour faire toujours mieux filer l’Oxford et le Toscana, et apporter la plus belle réussite qui soit à ce Championnat qui est d’avoir suscité l’envie ! L’envie de s’entraîner, de faire du 8, de faire des équipages et d’aller progresser encore avec les copains !

Tiens vous avez remarqué que je n’ai toujours pas évoqué les résultats ? Allez, j’y viens : les deux 8 ont réussi le tour de force de finir à la dernière place de chacune de leurs courses. Aucun bateau battu. Le 8 mixte a failli en avoir un en quart de finale, mais une funeste fausse pelle aura servi de leçon d’humilité. Mais devinez quoi ? Somme toute, peu importe. C’est même là l’essentiel. On a chassé des champions et des championnes tout le week-end sans y arriver, on s’est échinés sur une montagne trop abrupte, encore et encore, sans réussir à en toucher les premiers cols, et pourtant la satisfaction est bien là. Vous savez, de cette satisfaction qui brûle le corps et ce qui reste de lucidité pour les derniers coups de rame. Une course est finie, qu’il faut déjà enchaîner avec la suivante. Les jambes brûlent, les pieds sont lourds, les esprits fatigués, les sphincters tendus et les estomacs affamés, mais on y retourne. On n’y a pas échappé. Et on en redemande.
Il faut néanmoins saluer la performance du 4 de couple féminin, qui a fait exploser le palmarès du REC en lui offrant une 5ème place en finale C, déposant deux équipages derrière elles !

Deux jours, 4 à 8 courses pour chacun.e, une clé de bagnole paumée, des œufs durs, des heures de footing d’échauffement (ou de déchauffement, on ne sait plus très bien), une pelle cassée, une combi à l’envers (#François’sSpecials), un barreur frigorifié, beaucoup de pâtes, des papas et mamans, des copains, des ami.e.s…

SM82

Et même une sorte d’adieu, car c’était officiellement ma dernière course sous les couleurs du REC. Comment vous dire que ce n’est pas une mince séparation… Mais je pars serein, car en à peine deux jours comme au long de ces 5 années écoulées, tous et toutes ont prouvé qu’ils portent fièrement l’esprit du REC Aviron, sur et en dehors du bassin. Il y a tant besoin de montrer à toutes et tous ce que c’est que prendre du plaisir à l’aviron, avec ou sans médaille ! Tant besoin de hurler à la face du monde, qui n’y est clairement pas préparé…

GroupeSprints

WE WILL REC YOU !
Atchao bonsoir.