Le classement n'a pas été le fait marquant de cette régate de Carnac mais plutôt une perfomance sportive plein de courage de l'équipe du Rec Ullrich, Jérémy, Christian et Frédéric. Ces beaux garçons qui m'ont laissée béate d'admiration sont déjà partis avec deux handicaps majeurs : un bateau plutôt limite et pas de barreur. Ce dernier problème a été vite résolu lorsque Christian m'a proposée lors d'un de mes passage à Rennes "je sors en rivière il faut que je m'améliore techniquement" de les barrer. Une fois ma course en tant que malouine achevée, me voilà de nouveau revêtue de vêtements secs prêts à affronter la mer avec un bateau costaud et une équipe de gars rennais aussi costauds et l'aventure commence...... Déjà la miss barreuse loupe le départ (je reste sceptique mon chrono étant en marche et d'autres bateaux étant aussi restés sur place, mais bon !), on baisse la tête, ne pas s'affoler, garder la tête froide jusqu'à....la première vague....le bateau n'est plus dirigeable, en raison d'une barre non plus à la verticale de l'eau mais à l'horizontale...bonjour les détours, une bouée presque loupée et là, commence la longue épopée de "vert, vert, encore vert, deux coups rouge, vert, vert", je sens que la démotivation va gagner rapidement "mon" équipage et qu'ils commencent à se dire qu'ils ont vraiment embarqué un boulet de première (regrets quand tu nous tiens...). Les pauvres, je les ai saoulés d'encouragements pour qu'ils ne lâchent pas, surtout que cela était loin d'être fini, à la moitié du 1er tour (3 à faire pour la course), Ullrich perd une de ses pelles (le fameux côté vert), impossible de la conserver dans la dame de nage, un goupillon ayant sauté. Là Mc Gyver intervient (le dénommé Christian) lance un tendeur qui servira à Ullrich à maintenir sa dame de nage. Hallucinant, pendant ce temps là j'identifie à l'arrière le problème de la barre, les gars rament de nouveau et me voilà finalement installée...derrière le siège du barreur, la main droite (et une partie de mon bras) dans l'eau à maintenir la barre à la verticale dans l'eau. Ullrich s'inquiète "tu vas rester là ?", "oui, oui", j'ai juste vraiment failli basculer une fois, la position n'était pas très agréable (mon bras est encore douloureux), mais ce n'était rien face à ce qu'endurait les garçons. Mine de rien le bateau avance et les gars, ces gars magnifiques ont rattrapé deux bateaux (oui on était derniers de chez derniers, le 1er bateau rattrapé, c'était pour la fierté) avec une somme de courage, de motivation, de persévérance, ils sont arrivés épuisés mais ont été au bout de leur course. Pardon les gars de vous avoir abreuvé de paroles, de "allez, ensemble, on soutient la nage, bien long dans l'eau, vous êtes beaux, on y va, on lâche pas", mais je voulais que vous soyiez au moins fiers de vous, de votre courage, et vous avez gagné une admiratrice malouine (et sûrement beaucoup d'autres !) A bientôt sur l'eau (non, vous ne voulez plus ??) -> Toutes les PHOTOS! <- Merci à notre reporter photo de Plougonvelin, Xavier Herve.