Jour 1 - aéroport de Nantes

Anne, Aude, Hélène, Sofia, Stéphanie P, Gilles, Martin, Médéric et Alban embarquent à destination de Venise. Arrivés deux heures plus tard nous rejoignons Bernard qui arrivait de Paris. Rien de prévu concernant l'aviron ce jour. On fait donc du tourisme, dispersés entre les palais, les églises et les expositions de la biennale. Un peu de bateau tout de même, mais avec moteur et fort peu silencieux. On n'est pas dépaysé, on a amené la fine pluie Bretonne avec nous... Stéphanie croise par hasard Jean-Claude du club de Château Thierry qui nous informe que nos bateaux sont bien arrivés.
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Venise, ville de la passion (pour l'aviron bien entendu)
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Jour 2 - récupération des dossards

Nous allons à 3 chercher les dossards pour la course. Un peu de monde à attendre, et Stéphanie tombe sur Jean-Claude qui était donc juste devant nous dans la file. Le package contient 1 dossard par bateau, 1 T-shirt et un poster. Nous ne connaissons pas les mensurations des rameurs qui ne sont pas présents, donc on improvise les tailles pour les T-shirts, en prenant soin de ne pas vexer les filles. La matinée se poursuit en mode tourisme, mais sous une pluie soutenue cette fois, le parapluie est de rigueur...
A 15h15, les choses sérieuses commencent. Rendez-vous à l'appart, pour partir ensemble au Tronchetto où sont arrivées nos yolettes. L'objectif est d'y être à 16h pour monter les bateaux avec les rameurs de Château Thierry, Nantes et Compiègne qui ont partagé la même remorque.
Objectif presque atteint puisqu'il en manquait 3 au rendez-vous de 15h15, fourvoyés dans les méandres des canaux et des vaporetti. Mais les trois retardataires étaient à l'heure pour le montage des bateaux puisque Stéphanie a retrouvé (est-ce encore un hasard ?!) Jean-Claude et ses collègues dans le vaporetto les amenant au Tronchetto.
Nous montons donc les portants des yolettes, et nous les "pontons". Nous avions bricolé grâce au matériel de Gilles des protections en aquilux pour recouvrir l'avant, l'arrière et une partie des portants pour éviter que les éventuelles vagues nous fassent couler. Une bonne chose, la pluie s'est arrêtée.
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Les bateaux sont bien protégés

La mise à l'eau n'est pas facile. Le ponton est très au-dessus de l'eau, et certain rameurs impatients nous mettent la pression pour se dépêcher. Une fois embarqué, nous remontons le grand canal de Venise au milieu du trafic habituel, Vaporetti, bateaux taxi qui surgissent de nulle part et des gondoles.
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Une mise à l'eau sportive qui met à l'épreuve la souplesse de certains...

Nous arrivons sans encombre à une place proche du départ que nous avions repérée la veille. Il y a des marches qui permettent d'accéder facilement au canal. Nous déposons donc nos yolettes à côté d'autres bateaux, délicatement posées sur des bouteilles d'eau. Oui, on a fait avec les moyens du bord... Parmi tous ces rameurs, Anne rencontre une ex-collègue. C'est petit Venise pour rencontrer tant de gens en si peu de temps...
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Voici nos yolettes qui attendent patiemment la course

Jour 3 - réveil aux aurores

Il commence à y avoir du monde sur l'eau, le soleil brille ! On met le premier bateau à l'eau, Anne et Martin embarquent et déplacent le bateau un peu plus loin, tenu avec les deux bouts. On met le deuxième bateau à l'eau puis tout le monde embarque. On essaie de répartir les bouts 1 par bateau. Aude a presque réussi à le rattraper, mais finalement, le bout repose au fond des canaux de Venise...
Le départ de la course est prévu à 9h00. On est près dès 8h30, attendant impatiemment le départ. On est pas trop sûr de la position exact du départ, on pense que c'est en face du palais des doges, mais il y plein de bateaux devant, et encore plus derrière.
8h55, encore 5 minutes à attendre et BOOM, un coup de canon magistral retenti, et lance officiellement la course avec un peu d'avance (ou alors la montre d'Aude retarde ?). On s'élance donc au milieu de 1200 bateaux en tout genre, kayaks, canoës, gondoles, avirons de couple, de pointe, dragon boats, paquebot, et autres, aux couleurs variées :
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La course se passe bien, sous le soleil et avec une température clémente, la mer est calme. Le barreur et le 4 doivent être attentifs afin de ralentir et d'accélérer comme il faut pour s'insérer dans le flux de bateaux aux vitesses et directions hétéroclites.
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Petites pauses pour soulager les vessies et les estomacs
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Après Burano, une longue traversée de la lagune se présente. Comme c'est large, la densité de bateaux diminue et on peut ramer tranquillement. Sur le chemin, nous changeons 2 fois de barreurs sur l'eau. Ensuite, Venise se rapproche, et avec elle la perspective des canaux étroits. En effet, l'entrée dans Venise se fait à travers un canal secondaire, avec un pont à traverser. Malgré la présence des carabinieri qui demandent de ralentir, et des plongeurs qui dégagent les bateaux au niveau du pont, c'est clairement la galère : des bateaux a touche-touche, des avirons parallèles au bateau et donc une stabilité aléatoire, avec des voisins pas toujours délicats qui n'hésitent pas à foncer dans le tas.
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Le carnaval ...sur l'eau
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Malgré tout, avec une bonne dose de patience et moult précautions pour garder nos rames, nos dames de nage et notre safran intacts, nous avons parcouru les 300m du canal précédent le pont en 45 minutes. Ensuite, comme sur l'autoroute après un bouchon, çà repart sur un canal quasiment vide, en plein centre de Venise.
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Les récompenses tant attendues, illustrant la fin des 32 km de la course : la médaille et le diplôme

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Mais ce n'est pas fini : il faut retourner au Tronchetto ramener les yolettes qui repartent le lendemain matin. On n'a donc pas le temps de soulager les fesses qui commencent à souffrir des longues heures passées sur une selette en bois... Les deux bateaux se rejoignent, et nous prenons le grand canal dans l'autre sens. C'est un peu plus délicat dans cette direction puisqu'on se retrouve à contre sens des nombreux bateaux qui n'ont pas encore fini leur course.
On arrive sans problème aux pontons. Il n'y a pas trop de monde, on peut donc choisir un bon endroit pour apponter et sortir les bateaux de l'eau. Ensuite, démontage, et serrage sur la remorque.
Jour 4 et 5  : sont dédiés au tourisme avec un grand soleil
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La météo devient menaçante, il est temps de partir.

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Nous repartons de Venise à 15h50. 7 rameurs vers Nantes et 3 vers Paris. Mention spéciale pour Anne qui a réussi l'exploit d'envoyer sa valise sans même qu’elle ne soit enregistrée, et qui a réussi à faire planter tout le système informatique de l'aéroport, chapeau !
Au final un grand week-end fort rempli, en balades, visites, bateaux à rames et à moteur dans une bonne ambiance, qui valait bien tout le temps passé pour organiser le transport des bateaux, des rameurs, et la préparation du pontage.
Heureusement, il reste 3 jours de boulot pour se reposer avant d'attaquer le championnat de Bretagne.
Un grand merci à Jean-Claude pour avoir amené nos Yolettes depuis Château-Thierry, à Gilles, Martin et Stéphanie pour les avoir amenées à Château-Thierry, et à Christelle pour les avoir sanglés énergiquement !