En cette sombre matinée de samedi, nous prenons la route vers le Nord, chez nos confrères normands. A croire que le temps n'a pas beaucoup changé depuis la régate universitaire de Tourlaville fin mars, il fait toujours gris malheureusement ! Qu'importe, nous y voilà !

 

SF4x (Valérie, Raffaella, Caroline, Lucile, bar : P'tit Seb)

 

   En avant ! La réunion est à peine finie qu'il pleut à torrent ! Fort heureusement, quelques incantations runiques suffisent à la dissiper pour notre mise à l'eau. Dans le port tout se passe pour le mieux, mais mazette, les vagues se réveillent dès qu'on le quitte ! La SNSM en combinaison d'astronautes doit même récupérer des gilets de sauvetage qui se sont enfuis lâchement d'un autre quatre. Le départ annoncé à l'embouchure du port, nous nous préparons à partir avec des juniors, des mixtes et des doubles féminins. Bref, le départ se fait plutôt tranquillement, nous partons en tête, juste derrière le quatre junior. Pas étonnant que les gilets aient eu peur, de belles vagues nous assaillent sur tribord au premier bord, et redoublent de violence au second ! Notre embarcation se soulève au gré des forces maritimes. Le rythme est dur à trouver, force est de faire avec, en misant sur la cohésion. Après un peu plus de 5km dans les mouvantes vallées iodées, nous nous réfugions en hâte dans le port. Ça y est, on peut ramer plus à l'aise, le geste s'allonge, devient plus précis, s’accélère : la coque glisse sur une steppe aqueuse uniquement troublée par notre passage. A nous les pinoches finales ! Seul le junior finira avant nous dans cette course. Première place dans notre catégorie.

 

SH4x (François, Loïc, Jean-Michel, Régis, bar : P'tit Seb)

 

   On embarque de suite après les filles, nous avons encore le temps de s'échauffer le temps que tous les bateaux se mettent à flot. Le vent s'est un peu levé, mais le soleil aussi. La SNSM du futur nous enjoint à un départ près de l'embouchure du port. Assurément. Un peu nombreux au départ avec tous les doubles et solos, on s'approche. Départ un peu serré, nous prenons vite la tête sur ce premier bord. Les vagues se jettent sur nous dès le début, nous déboussolant par leur côté aléatoire. Difficile de prévoir ce qui arrive. Nous continuons, jusqu'à ce qu'une vague traitresse fauche la pelle tribord de Régis : nous sommes forcés d’arrêter le navire, pour changer la pelle brisée. Quelques doubles à prévenir pour ne pas se faire éperonner, et nous repartons la hargne dans chaque coups aux côtés de nos adversaires en quatre. Nous arrivons tout de même devant eux à la bouée, entamant le second bord. Le chaos des vagues se fait encore plus ressentir, le bateau se soulève, tombe, et se redresse au fil des vagues. Nous parvenons à trouver un rythme pour être plus à l'aise vers le milieu du bord. Pour le parcours des 8km, une bouée est rajoutée au nord, nous offrant un petit bord, avant de pouvoir rentrer à l'accalmie du goulot protégé par la digue. Les vagues dans le dos, nous amorçons un série de quelques surfs puissants. Tantôt en vol au dessus des vagues, tantôt submergés par l'eau qui remplit le bateau, nous manquons de perdre Jean-Michel, tandis que le gilet de Loïc prend peur, et préfère tenter sa chance en solo. Finalement nous rejoignons le port, le bateau se réveille, on peut s'exploiter plus aisément pour ces quelques 500 derniers mètres plus paisibles. Première place au final.

 

   Une régate qui offrira généreusement des médailles à presque tout le monde, remerciant même les rameurs par le nombre de personnes « sauvées des flots » au cours de leur course. Le gilet de Loïc est encore en vadrouille, le bougre a probablement du prolonger son séjour jusqu'à Jersey. On le sermonnera en juillet.

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